Billet d’humeur : une boulette très mal venue…
- Par admin-scsfip
- Le 18/12/2020
Suite aux propos tenus le 14 décembre par la Ministre de la transformation et de la fonction publique laissant à penser que les agents de la DGFIP n’étaient actuellement pas pleinement occupés et pouvaient donc participer à une plate-forme de soutien aux personnes isolées, les organisations syndicales de la DGFIP ont fait part de leur émoi bien légitime face à ce que nous pouvons qualifier de "grosse boulette" tant nous ne pouvons croire que de telles affirmations résultent d’une pensée réfléchie.
Le SCSFIP partage cet émoi car cette boulette intervient dans un contexte qui a vu nos collaborateurs être au rendez-vous de leurs missions depuis le 16 mars avec, sans être exhaustif, le paiement en temps et en heure de tous les salaires (dont ceux des ministres...) des 3 fonctions publiques, la réalisation inédite d’une campagne des déclarations sans accueil avec un déport très réactif sur d’autres canaux sans oublier la mise en place du fonds de solidarité (avec ses multiples évolutions) au bénéfice des entreprises et nous pourrions continuer ainsi cette démonstration sur l’ensemble des missions de la DGFIP.
Ainsi, les cadres supérieurs de la DGFIP ont bien conscience, eux, de l’investissement et de la mobilisation de la grande majorité de leurs collaborateurs sans lesquels rien n’aurait été possible durant cette période de crise sanitaire qui dure toujours au moment où la DGFIP doit faire face à de nouveaux défis notamment avec la clôture des exercices comptables de l’État et des collectivités publiques avec dans ce domaine un degré d’exigence croissant (production plus rapide des comptes de la nation).
Cette boulette est d’autant plus mal venue qu’elle intervient au moment de l’annonce (comme chaque année à la même époque) des suppressions d’emplois à la DGFIP au titre de l’année 2021.
Depuis maintenant 15 ans, les cadres supérieurs que nous représentons majoritairement gèrent ces suppressions d’emplois, les expliquent auprès de leurs collaborateurs, mettent en place les réformes qui en découlent.
Car si la Ministre décide de la transformation publique, sur le terrain, ce sont bien les cadres supérieurs qui la mettent en œuvre..
Ainsi, il n’est pas peu dire que dans notre action au quotidien, nous n’avions pas besoin en ce moment d’une telle boulette qui vient cristalliser des tensions. Alors s’il s’agit bien d’une boulette, Ministre ou pas, il n’y a aucune honte à s’excuser et comme on dit : faute avouée ….